Croquis

Vieille ville de Jérusalem

Depuis peu, stylos, crayons et pinceaux, fusains, gomme et eau, doigts qui démangent, regard qui se pose, s’arrête, pensées qui s’envolent. Envie de m’essayer aux croquis, d’esquisser, raturer, corriger, pester et sourire, observer. Acquisition d’un petit ouvrage qui se balade du bureau au salon, de la terrasse à la table de la cuisine:  « Perspective et composition faciles. Des créations réussies tout simplement!« . Mais oui Lise Herzog, si simplement… Je réalise à lecture des titres de ses différents ouvrages, que tout semble facile, évident, et peste encore.

Je ne croque pas cependant, ni n’esquisse. Point de délié, de traits rapides. Esquive? Attentive, telle une copiste aux doigts non teints d’encre bleue ( il est des références qui ont la peau dure et caleuse ), je reproduis, certes pas très fidèlement, des photographies faites lors de mes différents voyages. Et comme une évidence, les images de Jérusalem, Hébron, Gaza, s’imposent.

Les proportions se jouent de moi, les perspectives se tordent et ricanent, les ombres se font la malle, je m’égare parfois dans les détails, je perds le trait, mais qu’importe. A prendre de la distance, lire différemment le figé, revenir à l’intention première, qui m’avait fait presser sur le déclencheur, surgissent les souvenirs, de manière étonnement précise et vivante, la lumière, même les sons. Télescopage étrange du temps. Regard neuf, et cependant ancien. Immersion, voyage dans le passé et ancrage intense dans le présent. Réécriture, interprétation, articulations, avec des outils nouveaux, à apprivoiser.

 

 

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